Galerie : Maxime Léonard

Séphira, designer graphique

En rencontrant Séphira, on comprend tout de suite que c’est un être solaire. Elle le doit probablement à son amour des plantes dont elle a appris à connaître les secrets. D’abord lors de ses études d’horticulture et ensuite dans son travail d’horticultrice. Elle admet que c’est un monde très masculin, mais qu’elle adorait conduire les tracteurs et les engins agricoles. Cet environnement lui a permis de s’affirmer sans se prendre au sérieux. Mais après dix années, Séphira change de chemin. Avec deux collègues, ils prennent conscience qu’ils ont trop donné à l’entreprise qui les emploie. Elle a dû alors se poser mentalement et physiquement, afin d’y voir plus clair et d’envisager sereinement son changement de cap : retrouver sa personnalité, sa féminité, et bien sûr un cadre professionnel dans lequel elle pourrait s’épanouir, à l’image des fleurs qu’elle aime tant.
Elle se réoriente donc, et se tourne vers le design web. Après une formation diplômante, elle poursuit actuellement des études pour approfondir et pour se diriger vers la filière de directrice artistique, profil qui requiert de multiples compétences. Techniques telles que l’animation, la photo mais aussi humaines telles que la sociologie et la psychologie. Une fois diplômée, elle aimerait travailler dans une agence de communication ou en freelance.
Au-delà de sa professionnalisation, ce qui passionne et fait vibrer Séphira, c’est sa jument Bayda de Langel. Celle-ci est hébergée dans une écurie et Séphira la monte plusieurs fois par semaine. Chaque fois, c’est un moment magique où elles se retrouvent.
Quand il lui reste un peu de temps, Séphira recherche les métaux enfouis dans le sol avec son détecteur. Elle propose de temps en temps ses services aux propriétaires fonciers. Elle a déjà trouvé des objets très anciens comme un dé à coudre du moyen-âge et un anneau gaulois servant de porte-bonheur et de monnaie. Ces recherches sont un peu la poursuite d’un rêve d’enfant, celui de devenir archéologue.
Séphira aspire à la spiritualité, notion très importante pour elle : cela l’aide à comprendre l’état des choses et des gens, et à mieux s’orienter dans la vie dit-elle. Elle est persuadée que cela permet de mieux accepter les autres mais également d’être plus indulgent et plus bienveillant avec soi-même. Elle confie être liée à un mouvement initiatique, dans sa tradition familiale depuis plusieurs générations. Ce mouvement, issu de Bulgarie, aurait contribué à l’apparition du catharisme.
Séphira a apporté un Oracle de Belline lors de notre rendez-vous. Je regrette de ne pas m’être fait tirer ces cartes.


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